Vos fenêtres influencent votre choix de chauffage : voici pourquoi !
Rénover une habitation signifie souvent remplacer le système de chauffage central. Les prix de l’énergie restent élevés depuis la crise énergétique. Avoir un système performant est essentiel pour réaliser des économies d’énergie et réduire votre facture de chauffage.
Deux solutions existent :
- La chaudière à condensation au gaz (combustibles fossiles), qui récupère la chaleur latente des fumées de combustion pour chauffer l’eau de chauffage et produire de l’eau chaude sanitaire (ECS).
- La pompe à chaleur (PAC), un système thermodynamique à énergie renouvelable. Ce système capte les calories de l’air extérieur ou du sol pour chauffer votre logement et votre circuit de chauffage.
Beaucoup de gens l’oublient : les fenêtres jouent un rôle étonnamment important dans ce choix. Elles influencent directement la quantité de chaleur perdue et donc le type de solution de chauffage le plus adapté.
Pertes de chaleur : ne jetez pas votre argent par les fenêtres
Les fenêtres sont souvent l’une des principales sources de déperdition thermique dans une habitation. D’autant plus avec d’anciennes fenêtres équipées de simple vitrage ou de profilés usés : jusqu’à 15 % de la chaleur peut s’échapper. Cela se produit par le vitrage, les châssis mal isolés et les infiltrations d’air, affectant l’étanchéité de l’air.
Plus vos pertes de chaleur sont importantes, plus votre chaudière ou votre pompe à chaleur devra consommer de l’énergie pour maintenir une température confortable. C’est pourquoi il vaut la peine d’analyser vos fenêtres en premier pour bien évaluer votre situation. Le type de vitrage et les châssis jouent un rôle déterminant dans la capacité de votre habitation à retenir la chaleur.
Vitrage : du simple au triple – quelles différences ?
Le type de vitrage influence fortement le confort thermique, et même l’isolation phonique, de votre habitation. Petit aperçu :
- Simple vitrage : très mauvaise isolation thermique et déperditions thermiques importantes.
- Double vitrage : deux vitres séparées par une lame d’air ou un gaz argon. Il s’agit de la première génération de vitrage isolant, utilisé depuis les années 1970. Mieux que le simple vitrage, mais moins efficace qu’un vitrage récent.
- Vitrage à haut rendement (HR) ou à faible émissivité : double vitrage composé d’un gaz et d’une couche spéciale de protection. Ce système offre une meilleure performance énergétique. La couche de protection (une fine couche d’oxydes métalliques) réfléchit le rayonnement infrarouge vers l’intérieur en hiver et limite les apports solaires en été.
- Triple vitrage : trois vitres avec double couche isolante. Idéal pour les habitations basse énergie ou passives.
Aujourd’hui, le vitrage à haut rendement est devenu la norme. Remplacer un vieux double vitrage par du HR peut réduire jusqu’à 50 % les pertes de chaleur et diminuer d’environ 10 à 15 % la consommation énergétique pour le chauffage. Certaines installations permettent aussi de bénéficier de certaines aides financières.
Comment identifier le type de verre de vos fenêtres ?
1. Vérifiez l’intercalaire
2. Faites le test de la flamme
Les châssis : bien plus qu’un simple cadre
Outre le vitrage, les châssis influencent également l’isolation thermique et phonique de vos fenêtres. Des châssis vétustes ou mal ajustés créent des ponts thermiques et des pertes d’air. Trois matériaux sont couramment utilisés : le bois, le PVC et l’aluminium.
- Le bois permet d’obtenir une bonne isolation naturelle.
- Le PVC offre une excellente isolation grâce aux joints multiples et aux chambres d’air.
- L’aluminium, moins isolant à l’origine, bénéficie aujourd’hui de ruptures de pont thermique qui améliorent nettement les performances.
Pour bien choisir vos fenêtres, tenez compte de l’entretien, de la durée de vie, de l’impact écologique et de la résistance aux variations de température. Et surtout, gardez à l’esprit qu’une mauvaise pose peut annuler les gains de performance énergétique de votre vitrage.
Quel lien avec le système de chauffage ?
Une chaudière à condensation chauffe rapidement et à haute température. Elle est donc généralement adaptée aux habitations peu ou moyennement isolées, par exemple avec du double vitrage standard. Si vous ne prévoyez pas encore de remplacer vos fenêtres, cela peut être une solution à court terme.
Vous pouvez aussi opter pour une pompe à chaleur hybride (qui combine chaudière au gaz et pompe à chaleur). Cette solution vous permet de profiter de la chaleur aérothermique tout en ayant un chauffage d’appoint au gaz en hiver.
La pompe à chaleur (PAC) fonctionne mieux à basse température (35 à 55 °C) et son coefficient de performance (COP) est plus élevé dans une habitation bien isolée, équipée de vitrage à isolation renforcée et de chauffage au sol ou de radiateurs basse température.
Dans une habitation mal isolée, la pompe à chaleur devra fonctionner beaucoup plus, entraînant :
- Un rendement plus faible (COP);
- Une consommation plus élevée ;
- Moins de confort par temps froid.
Changer vos fenêtres avant d’installer un nouveau système de chauffage peut réduire votre consommation d’énergie, améliorer votre confort thermique et acoustique. Vos fenêtres ne sont donc pas un simple détail : elles forment la base de votre choix en ce qui concerne le chauffage.
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